Version française / Manifestations
- Libellé inconnu,
Colloque international "VOIR / REVOIR Revenir sur les traces, définir le présent : La Péninsule Ibérique après les dictatures"
Colloque international organisé par le CRILUS (Centre de recherches interdisciplinaires sur le monde lusophone) et le CRIIA (Centre de recherches ibériques et ibéro américaines) de l'EA Études Romanes en partenariat avec MEMOIRS (CES Université de Coimbra, Portugal) et de nombreux partenaires. Il porte sur le thème : " VOIR / REVOIR : Revenir sur les traces, définir le présent : La Péninsule Ibérique après les dictatures "
du 4 octobre 2018 au 6 octobre 2018
Bâtiment Max Weber (W)
• Le Vendredi 05 octobre 2018 : Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France, 39 Boulevard de la Tour-Maubourg, 75007 Paris
• Le Samedi 06 octobre 2018 : Maison du Portugal – André de Gouveia, 7 P Boulevard Jourdan, 75014 Paris
Descriptif :
Ce colloque s’inscrit dans le projet UPL « “ Les non lus " de la contestation en Péninsule Ibérique Espagne / Portugal 1926-2011 ». Par « non lu », nous entendons la documentation laissée de côté ou méconnue qui, une fois retrouvée, affecte les modes de connaissance des subjectivités du passé et leurs capacités d’action sur l’instant présent. Le propos est de récupérer et de repenser des corpus de textes ainsi que de discours et de pratiques sociales, « oubliés », « inédits », « non vus », qui font partie de l’histoire de la contestation dans les pays ibériques. Il s’agit de questionner les textes et discours anachroniques, auxquels d’autres temporalités rendent un sens qui ne put être reçu au moment de leur énonciation. Au terme de la période étudiée qui va de l’installation de l’« Estado novo » au Portugal en 1926 au phénomène des « Indignés » en 2011 en Espagne, l’histoire longue de la contestation permet une relecture critique des processus de construction de la citoyenneté démocratique en péninsule ibérique.
Dans une première rencontre consacrée au Portugal et à l’Italie, nous sommes revenus sur le passé dictatorial de pays affectés au XXe siècle par des pouvoirs coercitifs, donnant à voir la politisation et l’esthétisation de la photographie et de l’écriture. Tout en démêlant les images du pouvoir et le pouvoir des images, nous avons également analysé la relation entre les modèles politiques et les formes graphiques et avons abordé l'écriture publique en tant qu’instrument spécifique de l'hégémonie culturelle. Il s’agissait de reconsidérer les temps « encombrants » et de revenir sur un passé récent pour en décrypter au présent les traces souvent peu perceptibles et pourtant lancinantes.
Centré cette fois sur l’aire ibérique, le colloque se propose d’une part d’élargir le champ en abordant les divers domaines artistiques et disciplinaires (littérature, linguistique, arts plastiques et de la scène, cinéma mais aussi histoire de la culture, philosophie…). D’autre part, il s’agit de se pencher sur les mots et les idées utilisés pour dire une réalité en contexte passé et pourtant repris au présent, cités sans nouvelle définition. L’idéal serait d’utiliser des mots qui gardent quelque chose de l’Histoire pour que la mémoire ne se perde pas, mais qui veuillent dire de nouvelles choses pour une nouvelle réalité. Nous ne pouvons changer aujourd’hui la société comme on le faisait il y a 50 ou 100 ans. (Diogo Sardinha, 2015)
Comment utiliser aujourd’hui les concepts de temps dictatoriaux ? Comment citer les propos d’auteurs surveillés et dont la pensée était conditionnée par la censure et la peur ? Alors que la nécessité du « travail de mémoire » semble acquise, celle de la déconstruction plurivoque passe par le besoin d’une remise en contexte des mots et des idées, conditionnés par une réalité particulière, puis par de nouvelles approches de ces outils de pensée au présent. Revenir sur les traces pour définir le présent.
Programme :
–
Université Paris Nanterre (Bât. Max Weber)
9h00
Accueil des participants
9h15
OUVERTURE DU COLLOQUE :
Hélène Aji Vice-présidente Commission Recherche (CR) Université Paris Nanterre,
Sonia Lehman-Frisch Vice-présidente Politique internationale, Université Paris Nanterre
Silvia Contarini directrice EA 369 Études Romanes,
Danièle Paycha directrice de l'UFR LCE,
Zoraida Carandell et Mercedes Yusta (Projet UPL "Les non-lus de la contestation en Péninsule Ibérique"),
Caroline Lepage et François Malveille CRIIA,
Margarida Calafate Ribeiro MEMOIRS/ CES Université de Coimbra,
José Manuel Esteves Chaire Lindley Cintra,
Miguel Magalhães Fondation Calouste Gulbenkian –Délégation en France,
Graça Dos Santos CRILUS
9h30
CONFÉRENCE INAUGURALE
Silvia Contarini
Margarida Calafate Ribeiro (MEMOIRS/ CES Université de Coimbra)
Les deux impensés : colonialisme et salazarisme
10h30
Pause café
11h
LES MOTS POUR LE DIRE
Catherine Heymann
Gonçalo Cordeiro
(Université Paris Nanterre, CRILUS)
Re-lire: le regard anthologique
Graça dos Santos
(Université Paris Nanterre, CRILUS)
Revenir sur les mots pour dire le théâtre de Miguel Torga
François Malveille
(Université Paris Nanterre, CRIIA)
Les mots politiques de Francisco Umbral dans El Norte de Castilla entre 1970 et 1978
Anélie Prudor (Université Toulouse – Jean Jaurès, LISST)
De la « Retirada » à la « lutte antifasciste ». Mobilisations sémantiques dans les discours mémoriels associatifs à l’échelle transfrontalière
12h30
Déjeuner
14h30
LE COLONIALISME COMME NOTRE SILENCE
Gonçalo Cordeiro
Fernanda Vilar, Felipe Cammaert
(MEMOIRS / CES Université de Coimbra)
Le théâtre documentaire portugais et la réécriture de l’histoire du colonialisme
Hélia Santos
(MEMOIRS / CES Université de Coimbra)
Traits de mémoires entre oublis : récits de deuxième génération à propos de la fin du colonialisme en Angola
Fátima Rodrigues
(MEMOIRS / CES Université de Coimbra)
Que disent les remémorations de la Guerre coloniale selon les fils des anciens combattants africains des Forces Armées portugaises
15h45
Pause café
16h
TABLE RONDE : DIRE LE PASSÉ AU PRÉSENT D’AUTRES CONTRÉES
Graça Dos Santos (CRILUS)
Katja Shubert (CEREG),
Stéphanie Decante (CRIIA),
Sandra Assunção et Ingrid Peruchi (CRILUS),
Silvia Contarini et Christophe Mileschi (CRIX),
Bernard Cros (CREA)
–
Fondation Calouste Gulbenkian, Délégation en France
Accueil des participants
9h30
Ouverture par Miguel Magalhães directeur Fondation Calouste Gulbenkian- Délégation en France
9h45
HISTOIRE, REVENIR SUR LES TRACES
Margarida Calafate Ribeiro
Agnès Delage (Aix Marseille Université)
Refoulement et rémanence des images de la Terreur. Le retour de la Causa General dans la culture de l’Espagne démocratique (1990-2018)
Irene Gimenez (Institut d’Études Politiques de Lyon)
Peut-on parler des prisonnier.es politiques de la démocratie espagnole ?
Christophe Araújo (Université Cergy Pontoise)
Qu’ont vu les explorateurs ? Voir et revoir les mythes et réalités des « Découvertes » durant l’Estado Novo
11h15 Pause-café
11h30
CINEMA, LE TEMPS ET LES IDÉES
José Manuel Esteves
Sérgio Guimarães de Sousa (Universidade do Minho)
Les renversements idéologiques du cinéma idéologique
Rita Novas Miranda (Instituto de Literatura Comparada Margarida Losa, Universidade do Porto)
« NON » ou la Vaine Gloire de commander de Manoel de Oliveira : la discordance des temps
João de Sousa Cardoso (Universidade do Porto e Universidade Lusófona)
Le « Royaume merveilleux » : la théâtralité du cinéma à Trás-os-Montes après la révolution
12h30 Déjeuner
14h30
REPENSER LA PROPAGANDE ET SES VESTIGES
Zoraida Carandell
Isabelle Simões Marques (Universidade Aberta de Lisboa)
Revenir sur les traces du passé ou comment évoquer l´histoire de l´immigration portugaise en France : le cas de Livro (2012) de José Luís Peixoto
Ana Isabel Freitas (Université Paris Nanterre, CRILUS)
Entre la pureté de la tradition portugaise et le déni de la fantaisie : correspondance du Secretariado Nacional de Informação sur le folklore et les Ranchos Folclóricos entre 1942 et 1959
Léa Goret (Univ. Caen Normandie et Universidad de Salamanca)
(Re)voir le cinéma franquiste des années 1940 et 1950 : les spectateurs espagnols face aux productions nationales
16h Pause-café
16h15
REVENIR SUR LA PEUR, Performance autour de L’installation de la peur de Rui Zink et de la poésie d’Alexandre O’Neill
(étudiants de l’atelier bilingue de Graça Dos Santos (UFR LCE) et acteurs de la Compagnie Cá e Lá – Parfums de Lisbonne)
–
Maison du Portugal-André de Gouveia, Cité Universitaire
10h00
Ouverture par Ana Paixão directrice Maison du Portugal – André de Gouveia, Cité Universitaire
10h15
CORPS IGNORÉS, AUTEURES REPOUSSÉES
Ana Paixão
Fernando Curopos (Université Paris Sorbonne, CRIMIC)
Au Portugal, le X n’a jamais existé
Teresa Sousa de Almeida (Universidade Nova de Lisboa, CRILUS)
Les femmes artistes réduites au silence durant L’Etat Nouveau de Salazar, comment en parler aujourd’hui
Alda Lentina (Dalarna University)
Le féminisme comme "altérité négative" de la critique littéraire portugaise
11h30
CLÔTURE : ÉCRIRE ET DESSINER LES RÉMINISCENCES
Lina Iglesias et Fernando Curopos
Entretien avec Robin Walter, Maria et Salazar (2017)
Laura Alcoba La Danse de l’araignée (2017), entre autres romans
12h30 Déjeuner
Comité d’organisation :
- Graça Dos Santos,
- José Manuel Esteves,
- Gonçalo Cordeiro,
- Lina Iglesias,
- Eurydice Da Silva,
- Ana Isabel de Freitas,
- Anne-Laure Feuillastre,
- Fernando Curopos,
- Maria Araújo da Silva,
- Ana Paixão.
Comité scientifique :
- Graça Dos Santos,
- Zoraida Carandell,
- Catherine Heymann,
- Maria Helena Araújo Carreira,
- Fernando Curopos,
- Margarida Calafate Ribeiro,
- Walter Rossa,
- Maria João Brilhante,
- Paula André,
- Régis Salado
Organisateurs et partenaires :
Vous trouverez l'affiche et le programme à télécharger en pièces jointes
Mis à jour le 21 septembre 2018