Descriptif :
Michel Foucault définit l’hétérotopie comme une utopie concrète, pourvue d’un emplacement, imparfaitement close sur elle-même et qui ne suit pas les règles communes du social et de la cité. L’hétérotopie est la part négative du social et du langage, mais ce n’est pas un reflet : c’est un lieu qui existe autrement qu’en creux des signes, un lieu que l’on peut situer, cartographier.
Le vingtième siècle a connu l’émergence de ce que Michel Foucault appelle des hétérotopies déviantes pour les distinguer des hétérotopies de crise : la prison, l’asile d’aliénés, le cimetière sont situés dans la cité, mais se distinguent d’elle. Lieux de châtiment dans la ville mais à l’écart de la vie, ils constituent des espaces cantonnés. On replacera ces lieux autres, en marge du social et du discours politique, dans la contemporanéité espagnole, en embrassant les langages poétiques de l’après guerre d’Espagne jusqu’à la Transition démocratique, à travers une approche textuelle, philosophique et d’histoire culturelle, où est en jeu la définition de la poésie comme une hétérologie.
S’interroger sur la complémentarité des hétérotopies poétiques signifie aussi questionner leur évolution, qui annonce l’émergence de nouveaux ailleurs, et la formulation de nouvelles approches de l’impensé social et collectif.
Coordination :
- Aurore DUCELLIER (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3),
- Zoraida CARANDELL (Université Paris Nanterre)
Organisation :
- École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid),
- EA 2292 (CREC Université Sorbonne Nouvelle Paris 3),
- EA 369 (Études romanes, Université Paris Nanterre)
Collaboration :
- ED 138 (LLS, Université Paris Nanterre),
- ED 122 (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
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